mardi 20 janvier 2015

Chapeautée

 
Pour ce petit samedi frileux mais pas trop, j'ai revêtu une tenue sans grande originalité je le concède, si ce n'est ce grand chapeau que je redécouvre régulièrement et qui compte parmis mes préférés. Une silhouette années 40 typique, épaules larges, taille marquée, jupe légèrement évasée, grand chapeau... Mais si on y regarde de plus près, c'est comme à mon habitude un joyeux mélange d'époques !
 
S'il m'arrive quelques fois d'assortir une tenue en faisant attention que tout soit vraiment accordé niveau époques, la plupart du temps je mixe suivant mes envies, car mon but n'est pas de faire une reconstitution historique mais bien de prendre du plaisir à m'habiller et à porter ces pièces anciennes que je collectionne. Pas (ou peu) de premier degré ! Cette tenue-ci en est un nouvel exemple.
 

 
Sous mon manteau fétiche typiquement 40's qui provient d'un stock d'invendus d'époque, une robe que j'aime beaucoup et que j'ai depuis quelques années (miracle, elle me va toujours !). Les mélanges commencent car elle date a priori de la fin des années 40 début 50's, avec sa coupe de robe-manteau à manches raglan et jupe évasée, en tissu très lourd, un magnifique jacquard dans les tons blanc, noir et gris argenté. Une robe que j'affectionne beaucoup et qe je conserve jalousement, même si malheureusement je n'ai pas le sentiment de lui rendre totalement justice.
 
 
On avance encore un peu dans les époques avec ma petite broche araignée rapportée de Paris, qui date des années 50. Je vous le donne en mille : la récation de mon homme a été mitigée. Ben pourquoi ? Perso je la trouve magnifique et très originale, avec ses pattes incurvées, son corps en céramique émaillée.
 
 
Et puis on revient aux années 40 avec ce grand chapeau en feutre bordeaux. Un feutre inhabituellement rigide, je n'ai que ce chapeau-là qui présente cette matière particulière.
Evidemment j'aime sa hauteur, sa couleur, sa forme... Il n'a pas manqué de faire réagir autour de moi, que ce soit en ville ou à ma boutique, et toujours des compliments, ça fait plaisir !
 

 
Pour compléter la tenue, un foulard en laine années 40 avec des grandes fleurs dans les tons rose, fushi, bordeaux et camel, mes chaussures début 40's que j'avais reteintes en bordeaux (comme je regrette, d'ailleurs), des gants au crochet années 40, et un petit sac en tapisserie qui date a priori des années 50.
 
 
 Un joyeux mélange donc, comme toujours, mais c'est comme ça que j'aime porter mes chers petits trésors !
 
Les gens qui ne me connaissent pas et n'ont jamais vu mon blog me demandent souvent si je m'habille comme ça au quotidien. Ils semblent toujours assez étonnés de ma réponse, ce que je peux comprendre finalement, car c'est assez original d'oser porter ce que l'on aime sans se soucier des codes et modes actuelles. Suis-je une originale, une excentrique ? On doit pouvoir dire ça de moi, en effet. Ce que je vois, moi, c'est seulement mon plaisir à porter des pièces anciennes d'une qualité exceptionnelle, qui ont une histoire, un vécu. C'est mon plaisir à être comme je veux, à être unique, à cultiver ma différence. Quand il n'y aura plus ce plaisir, je pense que je cesserai de me coiffer ainsi, de m'habiller ainsi.
Mais c'est pas demain la veille ! ;-)
 
 
 
 
 


5 commentaires:

  1. Marvellous look :) Your hat is so pretty!

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  2. Endlessly lovely! I'm especially smitten with your gorgeous shoes and hat!

    ♥ Jessica

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  3. Solenn, je comprends votre plaisir à porter ces beaux vêtements que vous remettez, d'une certaine façon, au goût du jour. Quand on aime, on ne craint pas d'oser. D'abord, la mode, c'est cela. Oser être autrement, parfois, étonner, et bien sûr, séduire. C'est ainsi que les modes changent, et qu'on en revient un jour à celle des décennies passées. Car, tout est cyclique. On ne peut pas inventer indéfiniment. Et alors, on redécouvre les beautés d'autrefois, qu'on adaptent au présent.
    La mode représente l'assentiment général à un courant, parfois choquant initialement, que la population finit par adopter pour diverses raisons ; dont celle de vouloir ressembler à telle vedette du cinéma ou de la chanson. Et ce qui pouvait provoquer un trouble au départ, parce qu'étant le fait de quelques individus originaux, finit par entrer dans les moeurs vestimentaires, plus ou moins rapidement, pour devenir la normalité.
    Mais suivre la mode risque alors de devenir une façon d'entrer dans le moule, de disparaître dans la foule grise et stéréotypée. Etre comme tout le monde pour ne pas se distinguer, se mettre en porte-à-faux, être moqué, rejeté. Aussi, faut-il un certain courage pour oser ramer à contre-courant, se démarquer de la majorité, se montrer comme on veut véritablement être, au risque d'être incompris, montré du doigt, dénigré.
    Pourtant, comme vous le dîtes, certaines personnes apprécient votre apparence hors norme et vous complimentent. C'est l'imbécilité qui conduit à l'intolérance. Si certains, certaines, n'avaient pas oser un jour modifier les canons de la mode, il n'y aurait tout simplement plus de mode. L'être humain aime que les chosent évoluent, que le monde bouge ; mais, il ne rejette pas forcément les acquis du passé, et y revient même. Il en va ainsi dans toutes les formes d'art.
    Pour ma part, je m'habille plutôt dans le style des années 30 : chemise, cravate, petit gilet, pantalon et manteau assez amples, chapeau de feutre haut, aux bords larges, lunettes rondes cerclées. Une tenue masculine plus discrète, certes, que les jolies robes à fleurs et les grands chapeaux colorés de ces dames. Il faut bien reconnaître d'ailleurs que la mode actuelle est assez triste, avec des couleurs sombres, sans doute, le reflet de cette époque de crise... comme dans les années 30.

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    1. Merci pour cette analyse à laquelle je ne peux que me rallie, vous avez tout dit, et bien dit !

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